Bonjour, cette nuit j'ai encore rêvé deux fois...

Rêve1:
Je devais postuler pour un emploi de dame pipi dans les toilettes d'une grosse firme. Je devais assurer la survie de ma famille et plus personne n'achetait d'art depuis longtemps car tout le monde était pauvre sauf "les chefs" qui ne s'intéressaient pas à  l'art et à  qui vendre mon art signifiait pour moi "vendre mon âme au diable". Les toilettes étaient de vrais immondices. C'était évident que "les chefs" les salissaient rien que pour donner plus de travail aux dames pipi (mais pas plus d'argent pour autant)... je voulais mobiliser ces femmes et leur faire comprendre à  quel point on les tuait au travail par plaisir. Et j'ai juré de préférer crever la faim que de cautionner une chose pareille: l'irrespect des gens. Mais en même temps... comment vais-je pouvoir faire pour mes proches?... Le lieu me donnait l'impression d'être d'une odeur si horrible que j'ai dû partir pour arriver dans le hall d'une gare où des "chefs" recensaient des juifs pour les conduire aux trains de la mort. C'est pas vrai que ça recommence !? et voilà  que je reconnais des amies à  moi dans la file d'attente. Je gagne leur rang pour tenter de les enlever d'ici... J'entends alors, de magnifiques chants yiddish extrêmement mélancolique.
Je ne sais plus par quel miracle je suis parvenue à  les sauver mais ça a marché: elles sont entrées dans un couloir pour se cacher le temps que la panique se calme dans la gare et au moment où je parle de l'avenir quant à  leur changement de nom provisoire, j'apprends que la paix vient d'être signée, les chefs se rendent, il n y aura pas de départ au camp de la mort.

* Pour ce rêve, je précise maintenant: ces "amies" que je sauve, sont des amies dans le rêve mais je ne les connais pas en réalité... je ne les ai jamais vues.
J'ai aussi un peu de tristesse au moment de les emmener avec moi parce que j'aurais aimé emmener tous les autres aussi.
Je précise aussi qu'il n'y a pas d'enfant ni d'adolescents. Que des adultes.

Rêve 2:
Après avoir rêvé de guerre et de paix, j'ai rencontré une troupe d'artistes itinérants fauchés jusqu'au cou mais au coeur grand comme le monde. L'un des membres écrivait à  la craie sur le bitume un texte de Jean Giono: une histoire qui narrait la vie d'une troupe artistes itinérants, comme eux, fauchés jusqu'au cou, au coeur grand comme le monde, mais incapables de gagner celui du public qu' ils voyaient, impuissants, se disperser au lieu de se rassembler autour d'eux. Et c'est au moment où la scène ne fut qu'un immense terrain vague, qu'ils firent leur plus beau spectacle.

Bonjour Lame X,

vos deux rêves me font croire que vous êtes devant un dilemme éternel pour l'humanité : "être ou avoir?". Vous aimeriez bien suivre la voie de votre passion, mais la raison vous rappelle à  l'ordre. Tout ce "film" que vous avez rêvé, car votre rêve ressemble bien à  un film, tellement il est bien construit et réaliste (c'est peut être votre récit qui l'a lissé?) représente ce conflit intérieur, devant lequel nous trouvons tous plus ou moins, à  un moment de notre existence.

Le deuxième rêve vous présente les conséquences de votre choix éventuel. Votre inconscient est très doué