Cette nuit, je découvre un reportage tourné à  la fin des années 90: Carla Bruni, journaliste, interviewe Stephane Sirkis pour la sortie de son livre "Chimérique É et Cadavres": un livre consacré à  son projet personnel d'écriture poétique et musicale en dehors de Indochine.
Bouleversée par cette découverte, je cherche à  me procurer ce livre en ville. Perdue dans un magasin de parfumerie, je me laisse séduire par une vendeuse qui me poudre le visage alors que je lui demande un vernis de couleur sucrée. En sortant du magasin, je ressemble à  Edward aux mains d'argent. La nuit, le froid, la pluie, la cathédrale... Padré Pio (il me semble) fait vivre une messe sur le parvis et je crois voir le sacré coeur enflammé à  ses côtés. Poursuivant ma quête de "Chimérique É et Cadavres", il fait de nouveau jour et j'aperçois à  travers la fenêtre d'un bus qui démarre, le visage de Iggy Pop perdu dans ses pensées. Je monterais volontiers dans ce bus pour lui montrer mon clip vidéo réalisé pour lui sur "Nice to be dead" mais là , je n'ai vraiment pas de temps à  perdre, je veux "Chimérique É et Cadavres" ! Dans un magasin de vêtement, je me laisse tenter par l'essayage d'une robe pour enfant (de taille 12 ans)... Coupée dans un cuir clair imprimé de motifs plus foncés représentant des cerfs, elle est tellement magnifique... Elle m'arrive au dessus du genou et me va parfaitement. Au moment de m'observer dans le miroir, la couleur a changé: je vois du bleu roi, du vert émeraude, du rouge écarlate... les couleurs sont si chatoyantes que la robe semble irradier. Un ruban de soie noué autour de la taille, je ressemble à  un cadeau. Cette robe vaut 60 euros, je l'achète immédiatement. Et je me réveille sans avoir pu trouver "Chimérique É et Cadavres".