je ne sais pas si je rêve, si je dors ou si je suis dans un état de veille ensommeillé, mais je vois un personnage, quoi c'était même pas un personnage, c'était une sorte de mannequin sans vie ou un vide dans des habits d'apparat, un personnage du carnaval de venise avec leur longue cape et chapeau pointu vers l'avant.
Il était figé et immobile derrière une vitrine. Puis, dans une rue étroite, il faisait nuit, vient déambuler un petit bonhomme habillé d'un veston noir élimé, un pull blanc dont les manches et le bas dépassent du veston, un pantalon trop court et effiloché, il se ballade partout, il est présent, je me dis qu'il m'apporte le sommeil et le repos et que c'est en cherchant celui qui est dans la vitrine que je me suis torturée.

Je me dis tout en le suivant et m'apaisant qu'il n'est ni plein de qualités, ni démunis de qualités, il est tout simplement, libre de mon esprit, indépendant de ma conscience et que c'est en cherchant l'image derrière la vitrine, qui n'existe pas dans le vivant que j'ai perdu mon temps. Une autre image moribonde gisait au sol, les habits d'apparat jétés à  terre, abandonnés. Et entre ces deux images sans vie, il y avait ce petit bonhomme qui était et rien d'autre.

N'ai pas peur d'être qui tu es même si l'image que tu renvois n'est pas celle attendue par les autres, n'est pas celle attendue socialement.

On ressent une grande force en toi qui transparait dans tes rêves. Au fond tu es une indomptée, une insoumise, un chat sauvage, une louve!
La plupart des gens sont lobotomisés, se soumettent à  la pression sociale et tu essaies désespérement toi aussi de t'y conformer. Ils sont si nombreux à  le faire, c'est qu'ils doivent avoir raison, non? Ca doit etre toi qui n'est pas normale, pas "adaptée". Voila ce que tu penses. Et pourtant ce que tu ressens va dans une direction toute différente de ce que tu penses quil faut que tu fasses et sois...

Ton rêve ou plutôt ton "songe", te dit que c'est en étant toi même que tu rends hommage à  la vie.

Ecoute toi, va au dela des apparences et de la culpabilité de ne pas être "celle qu'il faut être".

bonjour Nébuleuse,

je te remercie de t'être penchée sur mon songe. Tu as trouvé le bon mot.
Je me conforme desespérement à  la pression sociale, je suis un modèle et je contiens mes tourmentes, séismes et tremblements de terre.

Je ne dois pas être ni un modèle justement, figé derrière une vitrine, ni me laisser terrassée, le personnage à  terre à  la fin de mon rêve.

Tu as raison je me sens coupable de ne pas être celle qu'il faut être et en même je ne sais pas faire autrement.