Normal que tu sois la seule à avoir du mal à t'en remettre : c'est ta mère, celle qui t'a porté neuf mois dans son ventre et qui t'a mise au monde.
A mon avis, Tu ne t'en remettras jamais car :
Qu'on soit noir, qu'on soit jaune, ou blanc
On n'a qu'une maman!
Qu'on soit riche, pauvre ou manant
On n'a qu'une maman!
Laisses aller ta peine, liquéfies ton chagrin par les larmes...Un jour tu n'auras plus de larmes à verser, tes yeus seront sec mais ton coeur plus léger. Ce sont les étapes nécessaires du deuil : il n'y a aucun mode d'emploi spécifique...c'est selon le rythme de chacun.
Quand on m'a annoncé le décés de mon père, je suis restée sans voix mais je n'ai pas pleuré. Par contre, à son enterrement, j'ai éclaté en sanglot et j'étais inconsolable et pendant plusieurs jours je fus intarrissable de larmes...jusqu'à ce que je n'ai plus.
Mes yeux étaient secs, mon coeur était encore lourd pendant quelques mois, puis mon esprit est devenu léger (celui de mon père avait certainement enfin atteint son ascension vers les sphères de lumière).
Perdre ses parents (ou l'un de ses parents) c'est perdre une partie de soi.
C'est à la fois ta mère, qui a été enterrée (ou incinérée) mais c'est aussi la petite fille que tu étais, qui est morte et enterrée en même temps. C'est ce que j'ai ressenti, moi, à la mort de mon père. Une partie de moi est morte avec lui (mon côté petite fille à papa, notamment) je n'étais plus la fille de mon père, j'étais enfin devenue une femme, une mère, une épouse, une maîtresse...Le 2ème (ou le 3ème?), enfin, l'ultime "cordon ombilical"qui me reliait à mes parents s'était finalement coupé, était tombé de lui-même. J'étais déjà adulte à l'époque, mais j'ai mûri deux fois plus vite aprés le décés de mes parents (ma mère décédait aussi quelques années plus tard). Saches que sur terre chaque chose a sa raison d'être que notre propre raison ignore.
Un être cher doit souvent disparaître pour faire place à un autre petit être cher tout neuf (bébé). C'est tout le bien que je puisse te souhaiter!