traverser un fleuve à la nage, et au bout ?
Publié : 07 nov. 2007, 14:59
Bonjour,
Je viens ici parce que d'ordinaire je rêve très peu (ou plutôt je ne dois pas m'en souvenir), mais cette nuit j'ai fait un rêve qui est resté étonnamment clair dans mon esprit.
Je vais essayer d'être le plus précise possible, pour que vous vous figuriez à quel point ce rêve a pu me perturber par sa netteté.
Tout ce que je mets ici, c'est ce qui se passe dans mon rêve, c'est-à -dire que quand je dis "je sais" ou "je pense", c'est dans mon rêve que je sais ou pense. Mes pensées réelles, je les mettrai après, pour bien dissocier les deux.
J'ai RDV quelque part, avec une "copine", mais sans savoir pourquoi exactement.
J'y vais donc, en vélo, à travers une ville dont je sais qu'il s'agit de Paris mais où rien ne ressemble à Paris. Pour autant, je n'en suis pas du tout surprise.
Ma route mène tout droit au fleuve qui coule dans la ville, avec un quai en hauteur, une margelle. Nous sommes au bord de l'île Saint Louis.
La fille avec qui j'ai RDV est là , je le sais, je discute même avec elle, mais elle n'est pas là physiquement. C'est une présence. Rien ne m'étonne.
Et subitement, sans savoir pourquoi, je me dit "il faut que je traverse et que j'aille de l'autre côté". C'est une nécessité impérieuse.
Et au moment où j'en prends la décision, l'aménagement urbain du fleuve a disparu. A droite, il y avait le pont ; il n'y est plus.
Quand j'entre dans l'eau, il n'y a plus de quais ; simplement une fine plage de sable en pente douce, comme Bordeaux à l'époque moderne. Je ne suis toujours pas étonnée ; le fleuve est devenu extrêmement large, et l'eau, ocre comme la Garonne. Je commence à nager, tête hors de l'eau, avec à la main mon vélo. C'est difficile, mais je finis par arriver au bout sans aucun sentiment.
Mais avant d'avoir pied, je me dis "non, ce n'est pas ici, c'est un peu plus sur la gauche" : il faut que je fasse quelques centaines de mètres vers l'est, toujours en nageant. Je me rends compte qu'à présent, je nage nue. Mon velo est lourd et le courant m'entraîne, doucement mais fermement.
Or, ce courant est un courant qui me ramène vers la berge d'où je suis partie ; en fait le fleuve s'est incliné ; l'eau n'est plus horizontale, et même si elle coule normalement, elle est en pente ascendante depuis la berge de départ jusqu'à la berge d'arrivée.
Je nage un peu, je vois que je ne peux pas lutter, et me laisse emporter, pour dériver finalement et revenir sur la berge de départ, juste un peu plus à l'est.
Là , à moitié dans l'eau, m'attend un type, dont je ne saisis pas le visage, mais dont je sais qu'il s'agit de mon meilleur ami. Il est torse nu. Mon vélo a disparu. Je reste dans l'eau, sans avoir jamais pied, mais je flotte parfaitement. Je suis toujours nue.
Il vient vers moi, dans l'eau, et me prends dans ses bras. Il me serre très fort.
A présent nous sommes assis sur un banc, dans quelque chose qui ressemble à un vestiaire de piscine. Nous sommes enlacés, et la panique qui était apparue s'en va petit à petit. Je me sens extrêmement bien.
Nous sommes couverts de sel, ou de sable, et lorsque nous nous touchons, cela crisse comme un gommage. Et moi, en l'enlaçant, je lui caresse le bras droit.
Fin du rêve, dûe au réveil.
A présent, des précisions "extérieures" :
- La "copine" est une fille que je n'ai pas vue depuis très longtemps, qui était une camarade de classe, et à qui j'ai promis un café depuis un certain temps mais dont j'attends toujours la réponse.
- Je suis bordelaise, expatriée à Paris pour mes études depuis 4 ans et je me suis entichée de la capitale. Je me déplace tous les jours à vélo.
- J'ai une double vision des villes : la vision normale, et la vision de l'historienne, parce que l'histoire des villes est un gros morceau de mes études. J'ai vu des centaines de gravures de Bordeaux médiévale, Bordeaux moderne, lu des pages et des pages de description de Paris au XIIIème... etc.
- J'ai été une grande nageuse. J'ai arrêté, à mon grand regret, et mon embonpoint récent m'empêche d'avoir le courage de reprendre alors même que l'envie n'a jamais disparu.
- Dans mes rêves, je sais toujours qui sont les gens, mais jamais je ne distingue les visages. En fait les gens sont soit des présences, soit des personnes physiquement là mais comme lorsqu'on ne retient pas leur visage par la suite. C'est récurrent.
- Le réflexe inconscient que je faisais toujours avec mon dernier petit ami, c'était de lui caresser le bras droit, découvert comme habillé.
- Et l'élément dont je me doute qu'il est essentiel : mon petit ami m'a quittée il y a deux jours, et je le vis extrêmement mal. Ce type était mon meilleur ami avant qu'il ne me demande d'être avec lui. Et je n'ai pas la force de le revoir, alors même que je sais que nous tenons tous les deux à rester ces complices que nous avions toujours été.
Merci infiniment si vous parvenez à démêler cet écheveau...
Je viens ici parce que d'ordinaire je rêve très peu (ou plutôt je ne dois pas m'en souvenir), mais cette nuit j'ai fait un rêve qui est resté étonnamment clair dans mon esprit.
Je vais essayer d'être le plus précise possible, pour que vous vous figuriez à quel point ce rêve a pu me perturber par sa netteté.
Tout ce que je mets ici, c'est ce qui se passe dans mon rêve, c'est-à -dire que quand je dis "je sais" ou "je pense", c'est dans mon rêve que je sais ou pense. Mes pensées réelles, je les mettrai après, pour bien dissocier les deux.
J'ai RDV quelque part, avec une "copine", mais sans savoir pourquoi exactement.
J'y vais donc, en vélo, à travers une ville dont je sais qu'il s'agit de Paris mais où rien ne ressemble à Paris. Pour autant, je n'en suis pas du tout surprise.
Ma route mène tout droit au fleuve qui coule dans la ville, avec un quai en hauteur, une margelle. Nous sommes au bord de l'île Saint Louis.
La fille avec qui j'ai RDV est là , je le sais, je discute même avec elle, mais elle n'est pas là physiquement. C'est une présence. Rien ne m'étonne.
Et subitement, sans savoir pourquoi, je me dit "il faut que je traverse et que j'aille de l'autre côté". C'est une nécessité impérieuse.
Et au moment où j'en prends la décision, l'aménagement urbain du fleuve a disparu. A droite, il y avait le pont ; il n'y est plus.
Quand j'entre dans l'eau, il n'y a plus de quais ; simplement une fine plage de sable en pente douce, comme Bordeaux à l'époque moderne. Je ne suis toujours pas étonnée ; le fleuve est devenu extrêmement large, et l'eau, ocre comme la Garonne. Je commence à nager, tête hors de l'eau, avec à la main mon vélo. C'est difficile, mais je finis par arriver au bout sans aucun sentiment.
Mais avant d'avoir pied, je me dis "non, ce n'est pas ici, c'est un peu plus sur la gauche" : il faut que je fasse quelques centaines de mètres vers l'est, toujours en nageant. Je me rends compte qu'à présent, je nage nue. Mon velo est lourd et le courant m'entraîne, doucement mais fermement.
Or, ce courant est un courant qui me ramène vers la berge d'où je suis partie ; en fait le fleuve s'est incliné ; l'eau n'est plus horizontale, et même si elle coule normalement, elle est en pente ascendante depuis la berge de départ jusqu'à la berge d'arrivée.
Je nage un peu, je vois que je ne peux pas lutter, et me laisse emporter, pour dériver finalement et revenir sur la berge de départ, juste un peu plus à l'est.
Là , à moitié dans l'eau, m'attend un type, dont je ne saisis pas le visage, mais dont je sais qu'il s'agit de mon meilleur ami. Il est torse nu. Mon vélo a disparu. Je reste dans l'eau, sans avoir jamais pied, mais je flotte parfaitement. Je suis toujours nue.
Il vient vers moi, dans l'eau, et me prends dans ses bras. Il me serre très fort.
A présent nous sommes assis sur un banc, dans quelque chose qui ressemble à un vestiaire de piscine. Nous sommes enlacés, et la panique qui était apparue s'en va petit à petit. Je me sens extrêmement bien.
Nous sommes couverts de sel, ou de sable, et lorsque nous nous touchons, cela crisse comme un gommage. Et moi, en l'enlaçant, je lui caresse le bras droit.
Fin du rêve, dûe au réveil.
A présent, des précisions "extérieures" :
- La "copine" est une fille que je n'ai pas vue depuis très longtemps, qui était une camarade de classe, et à qui j'ai promis un café depuis un certain temps mais dont j'attends toujours la réponse.
- Je suis bordelaise, expatriée à Paris pour mes études depuis 4 ans et je me suis entichée de la capitale. Je me déplace tous les jours à vélo.
- J'ai une double vision des villes : la vision normale, et la vision de l'historienne, parce que l'histoire des villes est un gros morceau de mes études. J'ai vu des centaines de gravures de Bordeaux médiévale, Bordeaux moderne, lu des pages et des pages de description de Paris au XIIIème... etc.
- J'ai été une grande nageuse. J'ai arrêté, à mon grand regret, et mon embonpoint récent m'empêche d'avoir le courage de reprendre alors même que l'envie n'a jamais disparu.
- Dans mes rêves, je sais toujours qui sont les gens, mais jamais je ne distingue les visages. En fait les gens sont soit des présences, soit des personnes physiquement là mais comme lorsqu'on ne retient pas leur visage par la suite. C'est récurrent.
- Le réflexe inconscient que je faisais toujours avec mon dernier petit ami, c'était de lui caresser le bras droit, découvert comme habillé.
- Et l'élément dont je me doute qu'il est essentiel : mon petit ami m'a quittée il y a deux jours, et je le vis extrêmement mal. Ce type était mon meilleur ami avant qu'il ne me demande d'être avec lui. Et je n'ai pas la force de le revoir, alors même que je sais que nous tenons tous les deux à rester ces complices que nous avions toujours été.
Merci infiniment si vous parvenez à démêler cet écheveau...